Questions et réponses sur la recherche-développement au RÉVERBÈRE
DÉMARCHE ITÉRATIVE DE RECHERCHE-DÉVELOPPEMENT au RÉVERBÈRE
Au RÉVERBÈRE, les chercheuses et chercheurs s’engagent en développant des produits en collaboration avec des partenaires en suivant une démarche de recherche-développement (RD).
Comment fonctionnent les aspects éthiques
Les auteurs et autrices s’engagent, par un protocole d’entente (bientôt disponible), à rendre les produits accessibles en libre accès sous la licence Creative Commons et à ne pas commercialiser le produit ultérieurement ou dans une autre langue. L’ordre des auteurs et autrices doit refléter l’ampleur de la contribution. Les auteurs et autrices s’engagent à reconnaître et à mentionner l’apport des personnes ayant participé à l’une ou l’autre des étapes de développement du produit (acteur[-trice]s de terrain, étudiant[e]s assistant[e]s, etc.). Les crédits doivent être indiqués sur la page des produits. Les sources premières ayant permis le développement doivent également être clairement indiquées. Les logos du RÉVERBÈRE et les logos des organisations subventionnaires doivent se trouver sur chaque produit. Les auteurs et autrices s’engagent à obtenir les droits de l’utilisation de tout visuel (photos, images, vidéos). Des précisions sont apportées dans la Grille d’actions à poser avant l’intégration d’un produit sur la plateforme du RÉVERBÈRE du Comité de valorisation.
Quels types de produits peuvent être développés
Les produits peuvent être variés. Vous pouvez consulter la liste des exemples de produits pouvant être développés au RÉVERBÈRE disponible sur la plateforme du Réseau.
Quelle utilisation pourra être faite des produits développés
Les produits seront en libre accès sous licence Creative Commons.
Quelle est la part de collaboration attendue avec les partenaires
Le degré d’engagement des utilisatrices et utilisateurs cibles dépendra de la place que l’équipe de développement souhaite accorder aux partenaires dans le processus de développement. Deux démarches de RD peuvent avoir un caractère participatif variable. Le tableau 1 présente ce continuum. Les partenaires, de même que les actrices et acteurs des milieux qu’ils représentent, sont au cœur du processus de développement : leur contribution se veut signifiante et leur avis est sollicité aussi souvent que possible.
Dans quels buts et à quels moments impliquer des partenaires
L’équipe de développement pourra se demander à quels moments de la démarche elle favorisera une participation des acteurs et actrices de terrain.
Comment solliciter et choisir les partenaires
Les partenaires sont représentés au Comité de valorisation ainsi qu’au Comité consultatif. Accessible en tout temps, le Comité de valorisation constitue une porte d’entrée privilégiée pour solliciter les partenaires au besoin. Le Comité consultatif, quant à lui, est présent lors des séminaires annuels du RÉVERBÈRE. Qu’elle fasse appel ou non à l’un ou l’autre des comités, l’équipe de développement devra également se demander quels partenaires elle choisira de solliciter pour participer au projet de RD. Notamment, elle pourra le faire :
- En fonction des visées du produit;
- En fonction de leur apport potentiel pour enrichir les données de leur perspective;
- Dans l’idée de bien cerner les différents « visages » des utilisatrices et utilisateurs cibles;
- Afin de prendre en compte non seulement le point de vue des utilisatrices et utilisateurs cibles de première ligne, mais également celui des actrices et acteurs en périphérie, essentiels pour une mobilisation du produit réussie.
Est-il possible de faire appel à d’autres partenaires (hors Réseau)
Il est certainement possible d’ajouter d’autres partenaires dans le processus de mise à l’essai du produit, sans mettre de côté les partenaires du Réseau. À ce titre, il ne faut pas oublier que les partenaires du RÉVERBÈRE représentent un large éventail d’actrices et d’acteurs de terrain; par exemple, le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) permet d’être mis en contact avec l’ensemble des conseils scolaires francophones de l’Ontario. Il s’avère donc judicieux de prioriser d’abord les actrices et acteurs représentés par les partenaires du Réseau et, au besoin, d’ajouter d’autres actrices et acteurs hors Réseau. Une liste des partenaires est disponible sur la plateforme.
Quelle distinction fait-on entre suivre la démarche de RD pour développer des produits vulgarisés, synthétisés et contextualisés et mener une RD au sens strict
En contextes éducatifs, lorsqu’un chercheur ou une chercheuse a recours à la RD, il ou elle développe des connaissances scientifiques tout au long du processus de développement. Il ou elle recueille des données en cours de route et les analyse de manière à documenter ce que cette démarche permet de comprendre sur les solutions mises de l’avant par le produit (voir le chapitre 1 de l’ouvrage de Bergeron et Rousseau, 2021 publié aux Presses de l’Université du Québec). Au RÉVERBÈRE, les chercheurs et chercheuses suivent la démarche de RD parce qu’elle propose un processus d’investigation scientifique rigoureux. Toutefois, il n’y a pas d’obligation de générer de nouvelles connaissances scientifiques en cours de route, comme ce serait le cas dans une recherche ayant recours à la RD comme méthodologie de recherche. Pour bien comprendre ce qui est attendu lors de chacune des phases, n’hésitez pas à relire le document-cadre La démarche de recherche-développement au RÉVERBÈRE, disponible sur la plateforme du Réseau.
Faut-il utiliser les données colligées et les analyser pour générer de nouvelles connaissances en recherche sur les solutions mises de l’avant par le produit
Les membres du Réseau peuvent mener des démarches de RD en se préoccupant principalement du développement. L’équipe méthodologique RD étudiera chacune des démarches sous forme d’étude de cas, et de nouvelles connaissances scientifiques seront générées, assurant en partie la contribution scientifique. Toutefois, l’équipe de développement est fortement encouragée à se donner des objectifs de recherche en parallèle. Ainsi, la démarche de développement devient le contexte permettant de répondre aux objectifs de recherche. Globalement, les données concernent les solutions mises de l’avant par le produit, mais elles peuvent être diverses. L’équipe de développement a également la possibilité de demander un financement externe en précisant explicitement l’appartenance au RÉVERBÈRE.
Faut-il obtenir une certification éthique pour mener une recherche en bonne et due forme
Lorsqu’il y a des objectifs de recherche clairs et la sollicitation d’êtres humains, il importe de faire une demande de certification éthique au comité de l’université d’attache de la chercheuse principale ou du chercheur principal, responsable de l’équipe de développement. Si la certification éthique n’a pas été jugée nécessaire parce que le comité considère qu’il s’agit d’une activité de formation et de développement, il est demandé à l’équipe de développement de faire la démonstration que la demande a bien été faite. Il sera alors important de mettre en évidence les objectifs de recherche (qui diffèrent des objectifs de développement).
À quoi ressemble un devis de recherche en RD
Dès que l’ idée de développement est définie, l’équipe peut commencer à construire son devis s’inspirant de la RD. À ce titre, trois exemples de devis de recherche-développement sont disponibles sur la plateforme. Il est également à noter que le devis doit demeurer flexible et que l’équipe de développement ne doit pas hésiter à faire des allers-retours entre les phases. En ce sens, un journal de bord peut soutenir l’équipe de développement tout au long du processus.
Quels outils de collecte de données peuvent soutenir le processus de développement
L’équipe de développement se demandera quels outils de collecte de données lui permettent de créer un espace de compréhension et de susciter les échanges.
À qui et quand faut-il présenter l’idée de produit? Quelles information faut-il fournir
Après l’analyse des besoins et l’élaboration d’un cahier des charges, chaque équipe de développement est dans l’obligation de présenter son idée de développement tôt dans le processus d’idéation au Comité de valorisation. Ainsi, l’équipe est invitée à manifester son intention le plus rapidement possible à la coordination du Comité de valorisation pour qu’un moment soit prévu à l’ordre du jour d’une prochaine rencontre du comité. Le Comité de valorisation se réunit de quatre à cinq fois par année. Environ une semaine avant la rencontre, un document explicatif de l’idée de produit, préparé par l’équipe de développement, est envoyé aux membres du Comité. Ce document peut prendre plusieurs formes : bref texte continu, image, schéma, présentation PowerPoint, etc. L’objectif est que chaque membre du comité puisse se faire une idée du produit anticipé et se préparer en amont de la rencontre. Ensuite, pendant la rencontre, une ou des personnes de l’équipe de développement en font une brève présentation (10-15 minutes). À partir de cette présentation et du document explicatif, les membres échangent de manière constructive à propos de l’idée de produit. Cette démarche se veut flexible et informelle : l’objectif visé est d’obtenir une première rétroaction et de contribuer à la création de liens entre l’équipe et les milieux partenaires.
Quelles ressources humaines sont disponibles pour permettre la concrétisation du prototype
Chaque équipe bénéficie du soutien d’une personne professionnelle pour la relecture des produits et des écrits témoignant des nouvelles connaissances générées, le cas échéant. Le Réseau travaille également avec une équipe d’intégration Web pour rendre les produits accessibles et fonctionnels sur la plateforme.
Est-ce que le produit doit nécessairement répondre à un besoin émis par un milieu partenaire du Réseau
Oui, tout à fait. C’est l’essence même du Réseau. Le point de départ de la RD constitue généralement une idée d’innovation à partir d’un problème à résoudre vécu dans les milieux de pratique en contextes éducatifs. Les membres du RÉVERBÈRE sont invités à revisiter la synthèse des besoins exprimés par les partenaires de la francophonie canadienne au séminaire 2021 (besoins d’outils, d’informations, de stratégies, etc.). Les chercheurs et chercheuses peuvent certainement reprendre ces besoins et valider leur pertinence (ou évolution) avec les partenaires dans le cadre de leurs travaux.
Comment s'assurer de bien circonscrire les besoins des utilisatrices et utilisateurs cibles
Pour être fidèle à la démarche de RD au RÉVERBÈRE, l’équipe de développement est invitée à préciser son idée d’innovation grâce à une analyse des besoins (phase de précision de l’idée de développement). L’un des éclairages importants est celui des utilisatrices et utilisateurs cibles. Il permettra de développer un produit qui répond à un besoin réel tel qu’il est vécu et qui s’inspire des solutions dont les actrices et acteurs disposent déjà. L’exploration de ces perceptions constitue une étape fondamentale pour orienter le développement des produits en fonction des utilisatrices et utilisateurs cibles et de leurs réalités. Pour ce faire, plusieurs outils peuvent être mobilisés et se juxtaposer. Par exemple, il est possible de recourir à : des entretiens individuels ou de petits groupes, des groupes de discussion, des questionnaires de type Likert, des questionnaires avec des questions fermées ou ouvertes, des grilles d’observation, etc. Pour soutenir l’équipe de développement, des exemples de gabarits génériques d’outils de collecte de données sont disponibles sur la plateforme du Réseau.
Au moment de sonder les participants et les participantes, l’équipe de développement s’intéresse : aux défis rencontrés; à la perception de la situation problématique; aux besoins tels que perçus; aux objets et thématiques à prioriser; aux produits à développer sous l’angle de leur forme, de leurs caractéristiques souhaitées et de leur mode de fonctionnement idéal; aux solutions et outils actuellement disponibles mais imparfaits; etc.
L’équipe méthodologique de RD du Réseau peut soutenir les équipes dans le processus de conception de leurs outils de deux façons : 1) à travers une rencontre virtuelle de travail avec l’équipe de développement; 2) à travers une rétroaction constructive des outils construits.
Quelles ressources humaines, matérielles et logicielles sont disponibles pour permettre l’analyse des besoins des utilisatrices et utilisateurs cibles
Chaque équipe de développement se voit allouer un budget de fonctionnement visant spécifiquement l’assistanat de recherche. La personne responsable de l’équipe contacte la coordination du RÉVERBÈRE pour faire une demande de ressources humaines étudiantes sous forme d’assistanat de recherche (par exemple pour colliger ou analyser les données).
À cela s’ajoute du soutien de la part des universités partenaires — information à valider au sein de votre équipe, puisque chaque université contribue différemment. Chaque équipe est libre de choisir les logiciels contribuant à la collecte de données ou à l’analyse des données en fonction des outils déjà disponibles dans l’équipe (et dans les différentes universités).
À ce jour, nous n’avons pas de budget dédié à la rémunération ou à des libérations. Cela s’explique en partie par la nature même du Réseau (projet partenarial), où tous les partenaires doivent contribuer à la bonne réalisation du projet. Cela dit, une équipe pourrait utiliser d’autres fonds pour couvrir de tels frais au besoin.
Est-il possible de faire une nouvelle recension des écrits pour un besoin particulier, une recension des écrits qui n’apparaît pas dans les états des connaissances
À ce jour, les anciennes équipes thématiques ont réalisé une recension des écrits sur une variété de thématiques sans nécessairement recourir aux méthodes de la métasynthèse ou de la métaanalyse (financement 2018-2022). Dès lors, rien n’exclut la réalisation d’une nouvelle recension des écrits pour mieux répondre aux besoins des partenaires de terrain avec le budget actuellement disponible. Il convient de retenir que l’intégration des connaissances issues de la recherche pour éclairer le problème à résoudre est primordiale dans le cadre des activités du Réseau.
Quelle est la différence entre le cahier des charges et le journal de bord
Le cahier des charges permet de réunir les lignes directrices du projet en développement (les fonctions du produit, ses caractéristiques souhaitées, son mode de fonctionnement, son organisation générale, le visuel anticipé, etc.). Le journal de bord vise plutôt à organiser et documenter la démarche, de manière chronologique. Il permet de conserver des traces des décisions prises par l’équipe de développement et des raisons sous-jacentes à ces décisions en cours de processus. Il permet également de colliger des notes sur le contexte de développement. Le cahier des charges serait à l’image d’une boussole, alors que le journal de bord serait plutôt à l’image d’un livre de bord des événements d’un voyage. Au RÉVERBÈRE, le cahier des charges est un incontournable et il est possible d’utiliser le gabarit de cahier des charges. Le format du journal de bord des équipes reste à leur discrétion. Au besoin, il est possible d’utiliser le gabarit de journal de bord.
Est-ce que le produit doit nécessairement être en cohérence avec le document-cadre sur le bien-être et la réussite en contexte de diversité du Réseau
Oui, tout à fait! Rappelons que le RÉVERBÈRE s’inscrit dans une représentation de la diversité en tant que phénomène social, qui tend vers une réussite éducative et un bien-être holistique. Ceci constitue une visée, un horizon à atteindre. Dans le processus de développement, il peut donc s’avérer utile (ou nécessaire) de lire ou de relire le document-cadre Le bien-être et la réussite en contexte de diversité : un cadre pour le RÉVERBÈRE.
Une série de principes énoncés dans le document-cadre peut certainement soutenir la réflexion de l’équipe de développement dans la validation de la cohérence entre le produit anticipé et l’orientation du Réseau. Ces principes sont présentés dans le cahier des charges, qui soutient la prise de décisions tout au long du développement.
Comment assurer le caractère vulgarisé, synthétisé et contextualisé (VSC) des produits
Un premier exercice de clarification des concepts VSC avec les partenaires du Réseau, réalisé lors du séminaire d’octobre 2018, a permis de mettre de l’avant les caractéristiques d’un produit VSC. Le Comité de valorisation a également dressé une liste d’impératifs à respecter dans le développement d’un produit VSC au sein du RÉVERBÈRE. De plus, une liste des principes d’accessibilité dans la création de produits a été développée. Finalement, les grandes lignes de ces indications sont aussi fournies dans le cahier des charges pour soutenir les équipes de développement dans leur prise de décisions. Tous ces documents sont disponibles sur la plateforme du Réseau.
Quels sont les aspects éthiques à considérer pour la mise à l’essai
Les partenaires participants à la recherche doivent également signer un protocole d’entente pour la participation à une mise à l’essai (bientôt disponible) pour s’engager à ne pas diffuser ou utiliser le produit à d’autres fins que sa mise à l’essai.
Comment s'assurer de bien mener la mise à l’essai pour qu’elle permette de cibler les améliorations pertinentes à apporter au produit
Au RÉVERBÈRE, le but premier de la mise à l’essai du produit est de concevoir le meilleur produit possible grâce aux informations recueillies lors de sa mise à l’épreuve. Pour y arriver, les équipes de développement du Réseau sont encouragées à s’intéresser à l’expérience d’utilisation, à ce qui arrive lorsque les utilisatrices et utilisateurs cibles font usage du produit. Plusieurs mises à l’essai peuvent se vivre simultanément, ou encore les unes après les autres. Afin de recueillir des suggestions d’amélioration, il est possible de soumettre le produit à un groupe de personnes expertes, à un petit groupe d’utilisatrices et d’utilisateurs cibles en situation d’utilisation réelle, ou encore à un plus large éventail de personnes concernées. La mise à l’essai peut être soutenue par une variété d’outils de collecte de données où la triangulation est possible, par exemple : des entretiens individuels ou de petits groupes; des groupes de discussion et des délibérations d’équipe; des questionnaires avec échelle de type Likert; des questionnaires avec questions fermées ou ouvertes; des grilles d’analyse à remplir; des commentaires qualitatifs directement inscrits sur le produit; la consignation de l’expérience d’utilisation du produit dans des journaux de bord par les personnes participantes; l’observation par l’équipe de développement en cours d’utilisation du produit; etc. Pour sonder les personnes participantes au sujet du produit, plusieurs angles sont à considérer, notamment :
- Le produit est-il facile à utiliser? (utilisabilité)
- Le produit a-t-il le potentiel d’atteindre son but? (utilité et valeur d’usage)
- Le produit est-il attrayant? (valeur d’estime)
- Dans quelle mesure le produit répond-il aux besoins exprimés et tels que vécus par les utilisatrices et les utilisateurs cibles? (adéquation avec les besoins)
- Dans quelle mesure le produit est-il cohérent avec les constats des connaissances issues de la recherche et des états de connaissances? (adéquation avec les référents théoriques ou conceptuels)
L’équipe méthodologique de RD du Réseau peut soutenir les équipes dans le processus de développement de leurs outils de deux façons : 1) à travers une rencontre virtuelle de travail avec l’équipe de développement; 2) à travers une rétroaction constructive des outils construits. La consultation d’exemples de gabarits génériques d’outils de collecte de données peut aussi constituer une stratégie efficace pour les équipes.
Quelles ressources humaines, matérielles et logicielles sont disponibles pour permettre la mise à l’essai du produit
Chaque équipe de développement se voit allouer un budget de fonctionnement visant spécifiquement l’assistanat de recherche. Le personne responsable d’équipe contacte la coordination du RÉVERBÈRE pour faire une demande de ressources humaines étudiantes sous forme d’assistanat de recherche (par exemple pour colliger ou analyser les données).
À cela s’ajoute du soutien de la part des universités partenaires — information à valider au sein de votre équipe, puisque chaque université contribue différemment. Chaque équipe est libre de choisir les logiciels contribuant à la collecte de données ou à l’analyse des données en fonction des outils déjà disponibles dans l’équipe (et dans les différentes universités).
À ce jour, nous n’avons pas de budget dédié à la rémunération ou à des libérations. Cela s’explique en partie par la nature même du Réseau (projet partenarial), où tous les partenaires doivent contribuer à la bonne réalisation du projet. Cela dit, une équipe pourrait utiliser d’autres fonds pour couvrir de tels frais au besoin.
Produits
Quels types de produits peuvent être développés?
Les produits peuvent être variés. Vous pouvez consulter la liste des exemples de produits pouvant être développés au RÉVERBÈRE disponible sur la plateforme du Réseau.
Quelle utilisation pourra être faite des produits développés?
Les produits seront en libre accès sous licence Creative Commons.
Comment fonctionnent les aspects éthiques?
Les auteurs et autrices s’engagent, par un protocole d’entente (bientôt disponible), à rendre les produits accessibles en libre accès sous la licence Creative Commons et à ne pas commercialiser le produit ultérieurement ou dans une autre langue. L’ordre des auteurs et autrices doit refléter l’ampleur de la contribution. Les auteurs et autrices s’engagent à reconnaître et à mentionner l’apport des personnes ayant participé à l’une ou l’autre des étapes de développement du produit (acteur[-trice]s de terrain, étudiant[e]s assistant[e]s, etc.). Les crédits doivent être indiqués sur la page des produits. Les sources premières ayant permis le développement doivent également être clairement indiquées. Les logos du RÉVERBÈRE et les logos des organisations subventionnaires doivent se trouver sur chaque produit. Les auteurs et autrices s’engagent à obtenir les droits de l’utilisation de tout visuel (photos, images, vidéos). Des précisions sont apportées dans la Grille d’actions à poser avant l’intégration d’un produit sur la plateforme du RÉVERBÈRE du Comité de valorisation.
Partenaires
Quelle est la part de collaboration attendue avec les partenaires?
Le degré d’engagement des utilisatrices et utilisateurs cibles dépendra de la place que l’équipe de développement souhaite accorder aux partenaires dans le processus de développement. Deux démarches de RD peuvent avoir un caractère participatif variable. Le tableau 1 présente ce continuum. Les partenaires, de même que les actrices et acteurs des milieux qu’ils représentent, sont au cœur du processus de développement : leur contribution se veut signifiante et leur avis est sollicité aussi souvent que possible.
Tableau 1 : Continuum de participation des actrices et acteurs de terrain dans le processus de RD au RÉVERBÈRE
Niveau variable de participation des utilisatrices et utilisateurs cibles (partenaires) |
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Niveau de participation | Niveau insuffisant | Niveau minimal | Niveau intermédiaire | Niveau maximal |
Engagement | Pour validation seulement | Ponctuel | Nombreux allers-retours | Engagement continu des mêmes personnes participantes, du début à la fin du processus de développement |
Moments dans la démarche | Uniquement après le développement du prototype | Surtout pour l’analyse des besoins (phase 1) et la mise à l’essai (phase 4) | Lors de chacune des étapes (phases 1 à 4) | Lors de chacune des étapes (phases 1 à 4) |
Dans quels buts et à quels moments impliquer des partenaires?
L’équipe de développement pourra se demander à quels moments de la démarche elle favorisera une participation des acteurs et actrices de terrain.
Tableau 2 : Apports possibles selon les phases de la RD
Moments clés | Apports possibles | |
---|---|---|
Phase de précision de l’idée de développement | Clarification de leurs besoins et des solutions déjà disponibles | |
Phase de structuration des solutions inédites Phase de développement du prototype |
Participation aux décisions et codéveloppement ou validation des idées et décisions en cours | |
Phase d’amélioration du prototype | Partage sur l’expérience d’utilisation et formulation de suggestions d’amélioration |
Comment solliciter et choisir les partenaires?
Les partenaires sont représentés au Comité de valorisation ainsi qu’au Comité consultatif. Accessible en tout temps, le Comité de valorisation constitue une porte d’entrée privilégiée pour solliciter les partenaires au besoin. Le Comité consultatif, quant à lui, est présent lors des séminaires annuels du RÉVERBÈRE. Qu’elle fasse appel ou non à l’un ou l’autre des comités, l’équipe de développement devra également se demander quels partenaires elle choisira de solliciter pour participer au projet de RD. Notamment, elle pourra le faire :
- En fonction des visées du produit;
- En fonction de leur apport potentiel pour enrichir les données de leur perspective;
- Dans l’idée de bien cerner les différents « visages » des utilisatrices et utilisateurs cibles;
- Afin de prendre en compte non seulement le point de vue des utilisatrices et utilisateurs cibles de première ligne, mais également celui des actrices et acteurs en périphérie, essentiels pour une mobilisation du produit réussie.
Est-il possible de faire appel à d’autres partenaires (hors Réseau)?
Il est certainement possible d’ajouter d’autres partenaires dans le processus de mise à l’essai du produit, sans mettre de côté les partenaires du Réseau. À ce titre, il ne faut pas oublier que les partenaires du RÉVERBÈRE représentent un large éventail d’actrices et d’acteurs de terrain; par exemple, le Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques (CFORP) permet d’être mis en contact avec l’ensemble des conseils scolaires francophones de l’Ontario. Il s’avère donc judicieux de prioriser d’abord les actrices et acteurs représentés par les partenaires du Réseau et, au besoin, d’ajouter d’autres actrices et acteurs hors Réseau. Une liste des partenaires est disponible sur la plateforme.
Démarche de recherche-développement
Quelle distinction fait-on entre suivre la démarche de RD pour développer des produits vulgarisés, synthétisés et contextualisés et mener une RD au sens strict?
En contextes éducatifs, lorsqu’un chercheur ou une chercheuse a recours à la RD, il ou elle développe des connaissances scientifiques tout au long du processus de développement. Il ou elle recueille des données en cours de route et les analyse de manière à documenter ce que cette démarche permet de comprendre sur les solutions mises de l’avant par le produit (voir le chapitre 1 de l’ouvrage de Bergeron et Rousseau, 2021 publié aux Presses de l’Université du Québec). Au RÉVERBÈRE, les chercheurs et chercheuses suivent la démarche de RD parce qu’elle propose un processus d’investigation scientifique rigoureux. Toutefois, il n’y a pas d’obligation de générer de nouvelles connaissances scientifiques en cours de route, comme ce serait le cas dans une recherche ayant recours à la RD comme méthodologie de recherche. Pour bien comprendre ce qui est attendu lors de chacune des phases, n’hésitez pas à relire le document-cadre La démarche de recherche-développement au RÉVERBÈRE, disponible sur la plateforme du Réseau.
Faut-il utiliser les données colligées et les analyser pour générer de nouvelles connaissances en recherche sur les solutions mises de l’avant par le produit?
Les membres du Réseau peuvent mener des démarches de RD en se préoccupant principalement du développement. L’équipe méthodologique RD étudiera chacune des démarches sous forme d’étude de cas, et de nouvelles connaissances scientifiques seront générées, assurant en partie la contribution scientifique. Toutefois, l’équipe de développement est fortement encouragée à se donner des objectifs de recherche en parallèle. Ainsi, la démarche de développement devient le contexte permettant de répondre aux objectifs de recherche. Globalement, les données concernent les solutions mises de l’avant par le produit, mais elles peuvent être diverses. L’équipe de développement a également la possibilité de demander un financement externe en précisant explicitement l’appartenance au RÉVERBÈRE.
Tableau 3 : Exemples de données générées
À partir de l’expérience d’utilisation, en cours de développement |
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Au terme du processus de développement |
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Faut-il obtenir une certification éthique pour mener une recherche en bonne et due forme? Qui doit en faire la demande?
Lorsqu’il y a des objectifs de recherche clairs et la sollicitation d’êtres humains, il importe de faire une demande de certification éthique au comité de l’institution de la chercheuse principale ou du chercheur principal, responsable de l’équipe de développement. Si la certification n’a pas été jugée nécessaire parce que le comité considère qu’il s’agit d’une activité de formation et de développement, il est demandé à l’équipe de développement de faire la démonstration que la demande a bien été faite. Il sera alors important de mettre en évidence les objectifs de recherche (qui diffèrent des objectifs de développement).
À quoi ressemble un devis de recherche en RD?
Dès que l’idée de développement est définie, l’équipe peut commencer à construire son devis s’inspirant de la RD. À ce titre, trois exemples de devis de recherche-développement sont disponibles sur la plateforme. Il est également à noter que le devis doit demeurer flexible et que l’équipe de développement ne doit pas hésiter à faire des allers-retours entre les phases. En ce sens, un journal de bord peut soutenir l’équipe de développement tout au long du processus.
Quels outils de collecte de données peuvent soutenir le processus de développement?
L’équipe de développement se demandera quels outils de collecte de données lui permettent de créer un espace de compréhension et de susciter les échanges.
Tableau 4 : Inventaire d’outils de collecte de données à mobiliser, selon les phases de la démarche de RD
Démarche de RD et apports des utilisatrices et utilisateurs cibles | Outils qu’il est possible de mobiliser pour recueillir la perception des utilisateurs cibles | |
---|---|---|
Phase 1 (précision) Clarification de leurs besoins et des solutions déjà disponibles |
Entretiens individuels ou de petits groupes : groupes de discussion; questionnaires (de type Likert, questions ouvertes, questions fermées) grilles d’observation | |
Phase 2 (structuration) et phase 3 (développement) Participation aux décisions et codéveloppement ou validation des idées et décisions en cours |
Entretiens individuels ou de petits groupes : groupes de discussion et délibérations d’équipe | |
Phase 4 (amélioration) Partage sur l’expérience d’utilisation et formulation de suggestions d’amélioration |
Entretiens individuels ou de petits groupes : groupes de discussion et délibérations d’équipe; questionnaires (de type Likert, questions ouvertes, questions fermées); grilles d’analyse à remplir; commentaires inscrits directement sur le produit; journaux de bord des personnes participantes à la mise à l'essai; observation par le chercheur ou la chercheuse lors de la mise à l'essai |
Connaissances issues de la recherche
Est-il possible de faire une nouvelle recension des écrits pour un besoin particulier, une recension des écrits qui n’apparaît pas dans les états des connaissances?
À ce jour, les anciennes équipes thématiques ont réalisé une recension des écrits sur une variété de thématiques sans nécessairement recourir aux méthodes de la métasynthèse ou de la métaanalyse (financement 2018-2022). Dès lors, rien n’exclut la réalisation d’une nouvelle recension des écrits pour mieux répondre aux besoins des partenaires de terrain avec le budget actuellement disponible. Il convient de retenir que l’intégration des connaissances issues de la recherche pour éclairer le problème à résoudre est primordiale dans le cadre des activités du Réseau.
Perceptions des utilisateurs et utilisatrices cibles
Est-ce que le produit doit nécessairement répondre à un besoin émis par un milieu partenaire du Réseau?
Oui, tout à fait. C’est l’essence même du Réseau. Le point de départ de la RD constitue généralement une idée d’innovation à partir d’un problème à résoudre vécu dans les milieux de pratique en contextes éducatifs. Les membres du RÉVERBÈRE sont invités à revisiter la synthèse des besoins exprimés par les partenaires de la francophonie canadienne au séminaire 2021 (besoins d’outils, d’informations, de stratégies, etc.). Les chercheurs et chercheuses peuvent certainement reprendre ces besoins et valider leur pertinence (ou évolution) avec les partenaires dans le cadre de leurs travaux.
Comment s'assurer de bien circonscrire les besoins des utilisatrices et utilisateurs?
Pour être fidèle à la démarche de RD au RÉVERBÈRE, l’équipe de développement est invitée à préciser son idée d’innovation grâce à une analyse des besoins (phase de précision de l’idée de développement). L’un des éclairages importants est celui des utilisatrices et utilisateurs cibles. Il permettra de développer un produit qui répond à un besoin réel tel qu’il est vécu et qui s’inspire des solutions dont les actrices et acteurs disposent déjà. L’exploration de ces perceptions constitue une étape fondamentale pour orienter le développement des produits en fonction des utilisatrices et utilisateurs cibles et de leurs réalités. Pour ce faire, plusieurs outils peuvent être mobilisés et se juxtaposer. Par exemple, il est possible de recourir à : des entretiens individuels ou de petits groupes, à des groupes de discussion, à des questionnaires de type Likert, à des questionnaires avec des questions fermées ou ouvertes, à des grilles d’observation, etc. Pour soutenir l’équipe de développement, des exemples de gabarits génériques d’outils de collecte de données sont disponibles sur la plateforme du Réseau.
Au moment de sonder les participants et les participantes, l’équipe de développement s’intéresse : aux défis rencontrés; à la perception de la situation problématique; aux besoins tels que perçus; aux objets et thématiques à prioriser; aux produits à développer sous l’angle de leur forme; de leurs caractéristiques souhaitées et de leur mode de fonctionnement idéal; aux solutions et aux outils actuellement disponibles, mais imparfaits; etc.
L’équipe méthodologique de RD du Réseau peut soutenir les équipes dans le processus de conception de leurs outils de deux façons : 1) à travers une rencontre virtuelle de travail avec l’équipe de développement; 2) à travers une rétroaction constructive des outils construits.
Quelles ressources humaines, matérielles et logicielles sont disponibles pour permettre l’analyse des besoins des utilisatrices et utilisateurs cibles?
Chaque équipe de développement se voit allouer un budget de fonctionnement visant spécifiquement l’assistanat de recherche. Le personne responsable de l’équipe contacte la coordination du RÉVERBÈRE pour faire une demande de ressources humaines étudiantes sous forme d’assistanat de recherche (par exemple pour colliger ou analyser les données).
À cela s’ajoute du soutien de la part des universités partenaires — information à valider au sein de votre équipe, puisque chaque université contribue différemment. Chaque équipe est libre de choisir les logiciels contribuant à la collecte de données ou à l’analyse des données en fonction des outils déjà disponibles dans l’équipe (et dans les différentes universités).
À ce jour, nous n’avons pas de budget dédié à la rémunération ou à des libérations. Cela s’explique en partie par la nature même du Réseau (projet partenarial), où tous les partenaires doivent contribuer à la bonne réalisation du projet. Cela dit, une équipe pourrait utiliser d’autres fonds pour couvrir de tels frais au besoin.
Solutions inédites
À qui et quand faut-il présenter l’idée de produit? Quels détails devons-nous fournir?
Après l’analyse des besoins et le développement d’un cahier des charges, chaque équipe de développement est dans l’obligation de présenter son idée de développement tôt dans le processus d’idéation au Comité de valorisation. Ainsi, l’équipe est invitée à manifester son intention le plus rapidement possible à la coordination de celui-ci pour qu’un moment soit prévu à l’ordre du jour d’une prochaine rencontre du comité. Le Comité de valorisation se réunit de quatre à cinq fois par année. Environ une semaine avant la rencontre, un document explicatif de l’idée de produit, préparé par l’équipe dedéveloppement, est envoyé aux membres du Comité. Ce document peut prendre plusieurs formes : bref texte continu, image, schéma, présentation PowerPoint, etc. L’objectif est que chacun des membres du comité puisse se faire une idée du produit anticipé et se préparer en amont de la rencontre. Ensuite, pendant la rencontre, une ou des personnes de l’équipe de développement en font une brève présentation (10-15 minutes). À partir de cette présentation et du document explicatif, les membres échangent de manière constructive à propos de l’idée de produit. Cette démarche se veut flexible et informelle : l’objectif visé est d’obtenir une première rétroaction et de contribuer à la création de liens entre l’équipe et les milieux partenaires.
Cahier des charges
Quelle est la différence entre le cahier des charges et le journal de bord?
Le cahier des charges permet de réunir les lignes directrices du projet en développement (les fonctions du produit, ses caractéristiques souhaitées, son mode de fonctionnement, son organisation générale, le visuel anticipé, etc.). Le journal de bord vise plutôt à organiser et documenter la démarche, de manière chronologique. Il permet de conserver des traces des décisions prises par l’équipe de développement et des raisons sous-jacentes à ces décisions en cours de processus. Il permet également de colliger des notes sur le contexte de développement. Le cahier des charges serait à l’image d’une boussole, alors que le journal de bord serait plutôt à l’image d’un livre de bord des événements d’un voyage. Au RÉVERBÈRE, le cahier des charges est un incontournable et il est possible d’utiliser le gabarit de cahier des charges. Le format du journal de bord des équipes reste à leur discrétion. Au besoin, il est possible d’utiliser le gabarit de journal de bord.
Est-ce que le produit doit nécessairement être en cohérence avec le document-cadre sur le bien-être et la réussite en contexte de diversité du Réseau?
Oui, tout à fait! Rappelons que le RÉVERBÈRE s’inscrit dans une représentation de la diversité en tant que phénomène social, qui tend vers une réussite éducative et un bien-être holistique. Ceci constitue une visée, un horizon à atteindre. Dans le processus de développement, il peut donc s’avérer utile (ou nécessaire) de lire ou de relire le document-cadre Le bien-être et la réussite en contexte de diversité : un cadre pour le RÉVERBÈRE.
Une série de principes énoncés dans le document-cadre peut certainement soutenir la réflexion de l’équipe de développement dans la validation de la cohérence entre le produit anticipé et l’orientation du Réseau. Ils sont présentés dans le cahier des charges, qui soutient la prise de décisions tout au long du développement.
Comment assurer le caractère vulgarisé, synthétisé et contextualisé (VSC) des produits ?
Un premier exercice de clarification des concepts VSC avec les partenaires du Réseau, réalisé lors du séminaire d’octobre 2018, a permis de mettre de l’avant les caractéristiques d’un produit VSC. Le Comité de valorisation a également dressé une liste d’impératifs à respecter dans le développement de produits VSC au sein du RÉVERBÈRE. De plus, une liste des principes d’accessibilité dans la création de produits a été développée. Finalement, les grandes lignes de ces indications sont aussi fournies dans le cahier des charges pour soutenir les équipes de développement dans leur prise de décisions. Tous ces documents sont disponibles sur la plateforme du Réseau.
Prototype
Quelles ressources humaines sont disponibles pour permettre la concrétisation du prototype?
Chaque équipe bénéficie du soutien d’une personne professionnelle pour la relecture des produits et des écrits témoignant des nouvelles connaissances produites, le cas échéant. Le Réseau travaille également avec une équipe d’intégration Web pour rendre les produits accessibles et fonctionnels sur la plateforme.
Mise à l’essai
Quels sont les aspects éthiques à considérer pour la mise à l’essai
Les partenaires participants à la recherche doivent également signer un protocole d’entente pour la participation à une mise à l’essai (en développement) pour s’engager à ne pas diffuser ou utiliser le produit à d’autres fins que sa mise à l’essai.
Comment s'assurer de bien mener la mise à l’essai pour qu’elle permette de cibler les améliorations pertinentes à apporter au produit?
Au RÉVERBÈRE, le but premier de la mise à l’essai du produit est de concevoir le meilleur produit possible grâce aux informations recueillies lors de sa mise à l’épreuve. Pour y arriver, les équipes de développement du Réseau sont encouragées à s’intéresser à l’expérience d’utilisation, à ce qui arrive lorsque les utilisatrices et utilisateurs ciblesfont faire usage produit. Plusieurs mises à l’essai peuvent se vivre simultanément, ou encore les unes après les autres. Afin de recueillir des suggestions d’amélioration, il est possible de soumettre le produit à un groupe de personnes expertes, à un petit groupe d’utilisatrices et d’utilisateurs cibles en situation d’utilisation réelle, ou encore à un plus large éventail de personnes concernées. La mise à l’essai peut être soutenue par une variété d’outils de collecte de données où la triangulation est possible, par exemple : des entretiens individuels ou de petits groupes; des groupes de discussion et des délibérations d’équipe; des questionnaires avec échelle de type Likert; des questionnaires avec questions fermées ou ouvertes; des grilles d’analyse à remplir; des commentaires qualitatifs directement inscrits sur le produit; la consignation de l’expérience d’utilisation du produit dans des journaux de bord par les personnes participantes; l’observation par l’équipe de développement en cours d’utilisation du produit; etc. Pour sonder les personnes participantes au sujet du produit, plusieurs angles sont à considérer, notamment :
- Le produit est-il facile à utiliser? (utilisabilité)
- Le produit a-t-il le potentiel d’atteindre son but? (utilité et valeur d’usage)
- Le produit est-il attrayant? (valeur d’estime)
- Dans quelle mesure le produit répond-il aux besoins exprimés et tels que vécus par les utilisatrices et les utilisateurs cibles? (adéquation avec les besoins)
- Dans quelle mesure le produit est-il cohérent avec les constats des connaissances issues de la recherche et des états de connaissances? (adéquation avec les référents théoriques ou conceptuels)
L’équipe méthodologique de RD du Réseau peut soutenir les équipes dans le processus de développement de leurs outils de deux façons : 1) à travers une rencontre virtuelle de travail avec l’équipe de développement; 2) à travers une rétroaction constructive des outils construits. La consultation d’exemples de gabarits génériques d’outils de collecte de données disponibles sur la plateforme peut aussi constituer une stratégie efficace pour les équipes.
Quelles ressources humaines, matérielles et logicielles sont disponibles pour permettre la mise à l’essai du produit?
Chaque équipe de développement se voit allouer un budget de fonctionnement visant spécifiquement l’assistanat de recherche. Le responsable d’équipe contacte la coordination du RÉVERBÈRE pour faire une demande de ressources humaines étudiantes sous forme d’assistanat de recherche (par exemple pour colliger ou analyser les données). À cela s’ajoute du soutien de la part des universités partenaires — information à valider au sein de votre équipe, puisque chaque université contribue différemment. Chaque équipe est libre de choisir les logiciels contribuant à la collecte de données ou à l’analyse des données en fonction des outils déjà disponibles dans l’équipe (et dans les différentes universités).
À ce jour, nous n’avons pas de budget dédié à la rémunération ou à des libérations. Cela s’explique en partie par la nature même du Réseau (projet partenarial), où tous les partenaires doivent contribuer à la bonne réalisation du projet. Cela dit, une équipe pourrait utiliser d’autres fonds pour couvrir de tels frais au besoin.